Revue de presse de l'ARCD

Les drogues et l’affaire Palmade : les dangers du Chemsex sur l’individu et sur autrui

Par Claude Reymond

Les événements récents qui ont impliqué l’acteur Pierre Palmade ont un lien direct avec le chemsex. L’enquête étant en cours, nous ne parlerons pas davantage de cette affaire, toutefois, cette pratique mérite quelques explications et des mises en garde : 
 

Le chemsex, également connu sous le nom de “sexe sous drogue”, est l’utilisation de substances psychoactives dans un contexte sexuel. Les dangers du chemsex sont multiples et peuvent avoir des conséquences graves sur la santé physique et mentale des personnes qui y participent.

Voici quelques-uns des dangers du chemsex :

  1. Risques liés à l’utilisation de drogues : Les drogues utilisées lors de ces rencontres sexuelles peuvent avoir des effets néfastes sur la santé physique et mentale, tels que des problèmes cardiovasculaires, des troubles psychiatriques, des dommages aux organes internes qui peuvent entraîner la mort.
  2. Risques liés aux pratiques sexuelles : L’euphorie liée à l’usage de psychotropes durant les préliminaires ou les rapports sexuels peuvent conduire à des pratiques à haut risque, telles que les rapports sexuels non protégés et l’utilisation de drogues rectales. Ces pratiques peuvent entraîner une transmission du VIH, de l’hépatite C et d’autres infections bactériennes ou virales.

  3. Risques de comportement sexuel compulsif : Le chemsex peut entraîner une dépendance comportementale au sexe et aux drogues, qui peut avoir des conséquences graves sur la santé mentale et la qualité de vie.

  4. Risques de préjudices sociaux : Les personnes qui participent au chemsex peuvent rencontrer des difficultés sociales, notamment des problèmes professionnels et relationnels, qui peuvent avoir des conséquences à long terme sur leur vie.

En somme, le chemsex peut avoir des conséquences graves sur la santé physique et mentale, ainsi que sur la qualité de vie des personnes qui y participent. Il est important que les personnes qui envisagent de participer à ce type d’activité comprennent les risques et les conséquences potentielles, et prennent les mesures nécessaires pour protéger leur santé et leur bien-être.

25 février 2023

La drogue et ses dangers pour l’individu et les sociétés au fil de l’histoire

par Claude Reymond

L’histoire de la drogue remonte à l’Antiquité, où certaines plantes étaient utilisées pour leurs propriétés médicinales, psychotropes ou simplement pour leur effet sur l’humeur. Par exemple, les Égyptiens utilisaient la plante mandragore pour ses propriétés analgésiques et soporifiques, tandis que les Grecs consommaient des boissons alcoolisées lors de leurs festivités.

Au fil du temps, de nouvelles drogues ont été découvertes et utilisées à des fins médicinales ou récréatives. La cocaïne, extraite des feuilles de coca, a été utilisée comme anesthésique local et comme stimulant au 19ème siècle. L’opium, extrait du pavot, a été utilisé comme analgésique depuis des milliers d’années, mais son usage a connu une augmentation massive en Chine au 19ème siècle, ce qui a conduit à la guerre de l’opium entre la Chine et la Grande-Bretagne.

Au 20ème siècle, de nouvelles drogues ont été synthétisées en laboratoire, telles que l’héroïne, la méthamphétamine et le LSD. Ces drogues ont rapidement acquis une popularité auprès des jeunes et ont été associées à des mouvements culturels tels que la contre-culture des années 60.

Cependant, l’augmentation de l’usage récréatif des drogues a également conduit à des problèmes de dépendance et de surdose, ainsi qu’à des problèmes de criminalité et de violence liés au trafic de drogue. Les gouvernements du monde entier ont donc pris des mesures pour limiter l’usage et le trafic de drogues, avec des politiques allant de la prohibition totale à la réglementation stricte.

De nos jours, la lutte contre la drogue reste un enjeu majeur pour de nombreux pays, avec des efforts continus pour prévenir l’abus de drogues, traiter la dépendance et réduire le trafic de drogue.
 
Celui-ci concerne les enjeux économiques du trafic de drogue : 
 

Le trafic de drogue est un marché clandestin qui génère des profits considérables pour les trafiquants, et a donc des enjeux économiques importants.

Tout d’abord, le trafic de drogue représente une économie souterraine massive qui échappe à la régulation de l’Etat. Cette économie illégale peut atteindre des chiffres énormes, certains estimant que le commerce de drogue mondial représente des centaines de milliards de dollars chaque année. Les profits sont extrêmement élevés pour les trafiquants, qui peuvent gagner des sommes considérables en vendant des drogues à des prix très élevés, souvent plusieurs fois le coût de production.

Le trafic de drogue peut également avoir des conséquences économiques négatives pour les pays où il est présent. Par exemple, les économies locales peuvent être affectées par la corruption, la criminalité et l’instabilité politique qui peuvent découler du trafic de drogue. De plus, les coûts sociaux associés à la toxicomanie, tels que les soins médicaux et le traitement de la dépendance, peuvent être élevés pour les gouvernements et les contribuables.

Enfin, le trafic de drogue peut avoir des conséquences économiques sur les consommateurs eux-mêmes, qui peuvent devenir dépendants et avoir des difficultés à maintenir un emploi ou à mener une vie normale en raison de leur addiction.

Dans l’ensemble, le trafic de drogue est un problème économique complexe et important qui a des conséquences à plusieurs niveaux, à la fois pour les trafiquants, les pays touchés et les consommateurs de drogue. Les gouvernements continuent de chercher des moyens de réduire le trafic de drogue et de limiter ses conséquences économiques négatives.
 
Celui-ci sur les implications géopolitiques et le trafic de drogue
 

Le trafic de drogue est un problème complexe qui peut avoir des implications géopolitiques importantes, car il peut affecter les relations entre les pays, les conflits internationaux, la sécurité nationale et les problèmes de développement économique.

Premièrement, le trafic de drogue peut contribuer à la corruption des gouvernements et des forces de l’ordre, ce qui peut affaiblir les institutions et la gouvernance dans les pays touchés. Les trafiquants peuvent utiliser leurs profits pour corrompre des fonctionnaires, des policiers et des militaires, sapant ainsi l’État de droit et la confiance des citoyens dans les institutions.

Deuxièmement, le trafic de drogue peut être utilisé pour financer des groupes terroristes et des mouvements rebelles. Dans certains pays, des groupes armés peuvent contrôler les routes de la drogue et utiliser les profits pour financer leurs activités. Les groupes terroristes peuvent également être impliqués dans le trafic de drogue pour financer leurs opérations, augmentant ainsi leur puissance et leur influence dans la région.

Troisièmement, le trafic de drogue peut aggraver les conflits internationaux en fournissant des fonds aux groupes impliqués dans ces conflits. Par exemple, le trafic de drogue a été lié à l’augmentation de la violence liée aux gangs en Amérique latine, ainsi qu’à l’instabilité en Afghanistan, où la culture du pavot est une source importante de financement pour les talibans.

Enfin, le trafic de drogue peut entraver le développement économique en encourageant la culture des drogues plutôt que l’agriculture et la production alimentaire. Les petits agriculteurs peuvent être incités à cultiver des drogues au lieu de nourriture, car elles sont plus rentables. Cela peut affaiblir les économies locales et les communautés rurales, augmentant ainsi la pauvreté et l’instabilité économique.

Dans l’ensemble, le trafic de drogue peut avoir des conséquences géopolitiques graves, notamment en sapant la gouvernance, en finançant les groupes terroristes et les mouvements rebelles, en aggravant les conflits internationaux et en entravant le développement économique. Les gouvernements doivent travailler ensemble pour trouver des solutions efficaces pour lutter contre le trafic de drogue et atténuer ses conséquences géopolitiques négatives.

25 février 2023

Communiqué de presse

Réactions aux recommandations de la Commission mondiale sur la politique des drogues, 30 juin 2021

L’Association Romande Contre la Drogue (ARCD) s’engage pour l’élaboration de solutions concrètes contre le fléau des drogues et toxicomanies fondées notamment sur une solide prévention et les thérapies visant à l’abstinence. Choquée par le récent appel de la Commission mondiale sur la politique des drogues à une légalisation progressive des stupéfiants, l’ARCD tient à rappeler les terribles conséquences sanitaires de ces toxiques et de leur légalisation.

Les drogues et toxicomanies sont un mal dévastateur dans notre société. Ces dangereuses substances happent leurs malheureuses victimes dans une spirale infernale qui entraîne également leurs familles et proches dans la détresse.

Dans les villes suisses, les taux de consommation de cocaïne, parmi les plus hauts d’Europe et l’attrait d’autres drogues telles que les dangereuses méthamphétamines sont très inquiétants au vu des graves dangers, parfois mortels, auxquels s’exposent les personnes usagères de ces drogues : Troubles cardiovasculaires, décompensations psychotiques, agressivité, accidents mortels de la route, rapide et très forte dépendance etc. Au vu de ces dangereuses conséquences sanitaires, l’ARCD combat toute incitation à la consommation de ces stupéfiants par leur banalisation ou légalisation.

A titre d’exemple, l’ARCD est consternée par la mise en place récente d’essais-pilotes de vente réglementée de cannabis dans les grandes villes suisses. Depuis des décennies, la toxicité du cannabis sur le corps et le psychisme est pourtant démontrée par de nombreuses études scientifiques. Plus nocif qu’auparavant, la concentration du cannabis en THC, son principe actif, a été démultipliée, ce qui aggrave encore les effets néfastes de cette drogue. Les dangers de l’usage du cannabis devraient pourtant nous interdire toute légèreté à son égard : cancers, troubles des apprentissages, troubles anxieux et dépressifs et les risques suicidaires qui y sont liés, mais aussi la survenance ou l’aggravation de troubles psychotiques et schizophréniques, surtout chez les plus jeunes consommateurs de cette drogue sont des dangers établis de longue date.[1] La très longue persistance du THC dans le cerveau, près d’une semaine pour un seul joint, est plus qu’inquiétante au regard de ces risques.

A l’étranger, les expériences de légalisation dévoilent désormais leurs tristes conséquences. Dans les Etats américains du Colorado et de Washington, le nombre de personnes tuées lors d’accidents de la route impliquant un conducteur sous l’emprise du cannabis a plus que doublé depuis sa légalisation, à partir de 2013. Au Colorado, cela représente un quart de tous les décès lors d’accidents de la route tandis que 67% des juridictions locales de cet Etat interdisent désormais les commerces de cannabis récréatif et médical.[2] De même aux Pays-Bas et à Barcelone où les expériences de légalisation ont révélé la révolte des habitants voisins des coffee-shops et ont mené les autorités à la fermeture de nombre d’entre eux en raison notamment des taux élevés de criminalité et des problèmes de vente à des mineurs et non-membres.[3]

Au vu de ces conséquences tragiques de la légalisation, l’ARCD combat toute banalisation et tout projet de légalisation du cannabis dont les effets sont, en Suisse, la première cause de demande de traitement ou de prise en charge médico-sociale en matière de drogues illégales.[4] Elle considère que nos connaissances actuelles des conséquences sanitaires désastreuses des drogues et des échecs de la légalisation appellent à la plus grande mise en garde contre leurs dangers. Elle s’oppose avec vigueur à toute banalisation et légalisation du cannabis et a fortiori, à celles d’autres drogues tels que la cocaïne, les amphétamines et l’héroïne.

 

Lausanne, le 30 juin 2021

[1] Communiqués de l’Académie nationale de médecine (France)

[2] Rocky Mountain High Intensity Drug Trafficking Area, The Legalization of Marijuana in Colorado : The impact, September 2020

[3] Equinoxmagazine, Les coffee shops ne sont plus les bienvenus à Barcelone (equinoxmagazine.fr), 7 février 2020, Forbes France, Amsterdam ne veut plus être la capitale du cannabis | Forbes France, 14 janvier 2021 et Franceinfo, Amsterdam : la fin des coffee shops pour les touristes ? (francetvinfo.fr), 19 janvier 2021

[4] Monitorage suisse des addictions, cannabis, Monitorage suisse des addictions » Cannabis » Traitement ou demande d’assistance (suchtmonitoring.ch)

Un business en or (part. II) : Beau Wrigley et le business du cannabis légal

Le puissant héritier de l’empire des chewing-gums, le milliardaire Beau Wrigley investit dans la diffusion de nouveaux produits liés au cannabis. Les savonnettes, huiles, parfums et cigarettes à base de cannabis lui font espérer de faramineux profits  !  (Forbes 20.3.2021)

Et qu’en est-il de la santé de ses clients ? Quelle prévention contre les effets délétères du THC?

Il espère simplement que des millions de personnes alimenterons ce nouveau marché des produits à base de cannabis. Quelle irresponsabilité et quelle tristesse !

Danger accru !

Le cannabis synthétique se répand dans le marché des cannabinoïdes.

Les effets de ce cannabis “synthétique” sont imprévisibles et très violents.

Comment différencier alors cannabis “végétal” et “synthétique”?

S’abstenir d’en consommer est de loin le meilleur pour ton psychisme et ta santé. ( Divers journaux, 10.3.2021)

La liberté c’est de ne dépendre d’aucune substance !

Quel triste constat !   On commence par du cannabis puis on goûte à d’autres substances plus fortes.

« Le coronavirus bloque les gens chez eux. La consommation d’herbe et du haschisch a sensiblement augmenté, car ils sont facilement disponibles. L’héroïne a perdu de son attrait, la consommation de cocaïne est plus présente que jamais. Nettement moins couteux, alcool, amphétamine et ecstasy accompagnent malheureusement nos jeunes jusque dans les heures matinales ». (Suchtmagazine 01.03.2021)

Un business en or

Un business en or Récréatif ou médical, le business du cannabis est en pleine expansion.Depuis 2014, les ventes mondiales de cannabis augmentent en moyenne de

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